
À mon fils,
qui m’a montré la lumière dans l’obscurité,
qui m’a enseigné les profondeurs de l’âme ,
Il est difficile d’entrer dans les sentiments d’un enfant. Et pourtant, lorsqu’il vous ouvre son cœur c'est un immense témoignage de confiance...
Un enfant ouvre un cahier, et soudain, les larmes coulent, tout remonte : la peur, la honte, l’interdit. À l’école, il a appris que demander de l’aide était une faute, que recopier était tricher, que l’erreur valait une humiliation publique.
Des années plus tard, la douleur est intacte. Il ne peut pas écrire. Il ne veut pas.
Parce que ce cahier, ce n’est pas juste une page . C’est un souvenir.
Avez-vous cherché ce qui se cache derrière ces sanglots ?– non pas l’explication évidente, mais la vérité silencieuse qui émane de son âme.
Pour qu’un enfant se confie librement, sans crainte du jugement, il faut avant tout le respecter. Respecter ses émotions, son monde intérieur, ces blessures invisibles qui marquent bien plus profondément qu’on ne le croit.
Un enfant ne devrait pas avoir à se reconstruire après l’école. C’est à l’école de se reconstruire pour lui.
Si nous voulons bâtir un avenir où nos enfants apprennent avec confiance, alors nous devons changer les règles maintenant.
L’éducation ne doit pas être une épreuve à surmonter, mais un espace où l’âme respire, où l’enfant avance sans crainte d’être brisé.
Deux principes sacrés auraient suffi à épargner ce chagrin :
וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ – "Aime ton prochain comme toi-même"
Si l'enfant avait pu demander de l'aide à son voisin ou recopier sans crainte autant de temps qu'il en avait besoin il aurait eu du courage en bagage .
הַמַּלְבִּין פְּנֵי חֲבֵרוֹ בָּרַבִּים אֵין לוֹ חֵלֶק לָעוֹלָם הַבָּא –
"Celui qui fait honte à son prochain en public n’a pas de part dans le monde à venir"
Si l'enfant n'avait pas ressenti d'humiliation devant toute une classe, il n’aurait pas grandi avec cette blessure.
Alors pourquoi attendre ?
Pourquoi perpétuer un système qui écrase quand nous savons qu’il peut élever ? Changer ces règles aujourd’hui, c’est bâtir un avenir plus juste, plus humain.
Quand nos écoles suivront ces principes de vie , nous vivrons dans un monde juste, où nos enfants écriront sans crainte, apprendront sans peur, et deviendront des adultes capables de bâtir un monde de vérité , un lieu où l'âme respire.
Un enfant ne devrait jamais apprendre dans la peur. Un enfant a besoin d’être
accompagné, rassuré, soutenu.
Il a besoin de savoir qu’il a le droit de ne pas savoir...
Car c’est ainsi qu’il grandit. C’est ainsi qu’il devient lui-même...

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