l'âge de la maternelle « Faut-il vraiment presser un enfant de deux ans et demi à courir vers la maternelle, alors qu’il ne sait pas encore courir sans tomber ? » J'ai appris ceci à mes dépends quand je ne savais pas encore me débarrasser des fausses croyances , quand j'avais encore peur de discuter avec mon ombre 🙃. Nous vivons à une époque où l’on croit que plus tôt = c’est mieux , et vite est l’adverbe qui construit de vrais hommes (ou femmes). Et ça donne ceci : plus tôt à l’école, plus tôt aux activités, plus tôt dans la compétition de la vie. Pourtant, un enfant n’est pas un projet start-up qu’on doit lancer avant la concurrence : c’est un être en construction, avec ses rythmes, ses fragilités, ses besoins d’attachement et de jeu. 🔜 Entrer trop tôt à la maternelle (soit moins de trois ans), c’est demander à une petite âme encore fragile de s’adapter à un monde trop codifié où la collectivité et l'autonomie sont de mises. L’ enfant encore tout jeune n’a pas toujours la maturité émotionnelle pour suivre le mouvement. Alors il pleure plus, il se crispe, devient gâteux , plus collant , peureux . Les conséquences ? Elles ne sont pas toujours visibles tout de suite car l’enfant s’adapte, comme il peut. Mais à l’adolescence, cela ressort : difficultés à se faire confiance, anxiété avant chaque épreuve, peur de décevoir. Dans certains cas, cela s’aggrave : isolement, troubles de l’attention, sentiment d’abandon , manque de confiance.... Et lorsqu’on ajoute un environnement non bienveillant, voire hostile à la maison ou à l'école, le cocktail peut devenir douloureux. Pour mieux comprendre : Un enfant de 2 ans et 9 mois en classe, c’est un peu comme demander à un poisson rouge de participer à un marathon. Il avance, oui, mais pas dans le même élément. Et souvent, c’est l’adulte qui finit essoufflé ! Alors, que faire ? Tout quitter pour la Scandinavie ! 😉 Eux au moins savent ce que "prendre son temps" veut dire ! Que faire ? Idéalement, repousser l'entrée en maternelle sans craindre : Le " Qu'en dira t'on ? " Laisser l’enfant grandir, prendre plus de maturité affective avant de l’envoyer en maternelle (ou au Gan) Et si ce n’est pas possible, parce que la vie ne nous laisse pas toujours ce choix, il faut s' y préparer . Notre rôle de parents : Un enfant n’a pas besoin d’être le premier à tout pour réussir sa vie. Ce dont il a besoin, c’est de se sentir accueilli, et porté. Si l’on ne peut pas retarder son entrée à la maternelle, on peut au moins retarder nos exigences, et avancer avec lui, pas contre lui. Alors si l’on choisit ce chemin, il faut le faire en conscience . Conscience que cela demandera plus d’attention, plus de patience, plus de vigilance. Conscience aussi que les difficultés ne sont pas une fatalité, qu’elles peuvent être amorties par un climat affectif solide et chaleureux et surtout rassurant . Un enfant n’a pas besoin d’être le plus tôt à l’école pour être le plus loin dans la vie. Ce dont il a besoin, c’est de grandir à son rythme, avec un entourage patient et empathique . Car au fond, l’éducation, ce n’est pas une course de vitesse. C’est une marche à côté d’un petit être qui, un jour, deviendra grand. Et mieux vaut marcher avec lui que courir devant lui. Teatime by Margalith 🌷

Les brumes émotionnelles Et si on utilisait les brumes émotionnelles pour aider nos bambins à dire au revoir aux couches ? Les huiles essentielles, c’est magique, c’est magnifique. Ça peut apaiser, détendre, rendre le moment plus agréable. Mais… imaginez : avant de faire le ménage, je prends ma brume émotionnelle ; avant d’aller à la piscine, je prends ma brume émotionnelle ; avant chaque petite étape du quotidien, je prends ma brume émotionnelle. Bien sûr que les brumes émotionnelles peuvent aider. Mais ... je ne développe pas vraiment ma capacité à accueillir et gérer mes émotions par moi-même. Pour un enfant, c’est pareil. La brume peut être un soutien ponctuel, mais l’essentiel, c’est l’accompagnement émotionnel et la compréhension de ce qui se passe. Apprendre la propreté, ce n’est pas juste « se détendre » : c’est comprendre son corps , ses sensations, et acquérir une maîtrise progressive. Et un sphincter qui apprend à se contrôler, ce n’est pas la brume qui le fait travailler… c’est la patience, l’explication, l’encouragement et la répétition. Alors si vous voulez utiliser les brumes émotionnelles n'oubliez jamais que les brumes sont un petit coup de pouce, pas le moteur du progrès ⭐️. Until we meet again, may kindness guide your steps ... Teatime by Margalith

Mon enfant frappe Votre enfant de deux ans vous frappe ? Oh, sacrilège ! ⛔️ Quelle violence à un si jeune âge ! Mais enfin, comment l’arrêter ?! Tout d'abord sortons des fausses croyances ! Et Non ! Ce n’est pas un hooligan miniature. A deux ans , le cortex de l’enfant n’est pas encore pleinement développé. C’est un petit être en plein développement, qui n’a pas encore les mots pour dire ce qu’il ressent. Alors il utilise… ses mains. Oui, les mêmes mains qui plus tard applaudiront vos discours de parents exemplaires. Il fait ce qu’il peut, avec les moyens du bord : il utilise donc ses mains. Non pas pour instaurer un climat de terreur, mais pour dire : « Regarde-moi, écoute-moi, j’ai besoin de toi. » À la garderie, il frappe pour se faire une place, pour rappeler à l’adulte qu’il existe, parce que maman n’est pas là dans ces heures cruciales. À la maison, il frappe encore, mais cette fois sur des parents censés avoir trente ans de maturité d’avance sur lui… hélas, parfois, ce sont eux qui s’offusquent comme des enfants. Une maturité qui " devrait " permettre de réfléchir, de comprendre la situation différemment, d’offrir une réponse adaptée… plutôt que de s’emporter comme si leur enfant les avait défiés en duel ! Soyons honnêtes : la violence ne vient pas de l’enfant . Lui ne connaît ni le bien ni le mal pour l'instant, il cherche seulement à appeler. Ce n’est pas l’enfant qui se lève le matin en se disant : “Tiens, aujourd’hui je vais tester ma droite sur papa !” Non. Lui, il veut juste une réaction, obtenir quelque chose, capter l’attention. Mais à force de lui répéter : “ Arrête de frapper !”, c’est le parent qui lui apprend que ce geste s’appelle frapper . Résultat👏🏽 : il repart diplômé d’une école où il n’avait même pas demandé à s’inscrire… La vraie violence c'est de voir dans son geste une agression, alors que sa seule intention est d’appeler et de créer du lien ❤️. Qu’attendiez-vous d’un cortex en travaux ? Un prix Nobel de self-control👨‍🎓? Alors ? Que se passerait-il si l’on cessait de voir dans ces petits coups une attaque personnelle ? C'est très simple, moins vous verrez dans ces gestes maladroits une agression , moins vous répondrez par la colère, et plus vite l’enfant découvrira d’autres façons de vous appeler . C'est aussi simple que celà . Soyez rassurez , ce n’est pas un petit boxeur en devenir que vous élevez, mais un être en construction, qui a besoin "d’un parent capable de transformer une tape en leçon de vie." Teatime by Margalith